DISCRIMINATION

Je viens de lire le SPmag, le dernier, celui de décembre

Et j'y ai trouvé cet article,

Je ne sais pas... L'idée ne semble pas mauvaise... mais personnellement je n'ai jamais connu de cas décrit ci dessus.

A la base, pour faire SP, il faut être dans une bonne condition physique, ce qui est normal, étant donné le travail qu'on est amené à faire. Quelqu'un en surpoid, ou incapable de monter 5 étages à pied (souvent c'est les même) va, en intervention, représenter un risque pour ses coéquipiers. (arrivé en haut, tu as déjà une victime à évacuer alors que t'as même pas encore commencé le travail, ce qui fait un binôme en moins sur le terrain...) Ensuite, les pathologies diverses sont éliminé (asthmatiques, scolioses...) Puis on tris encore une fois rapport aux phobies diverses .... Là, tu fait ta FIA, et quand tu en es à ce stade là, faut un bon mental pour y arriver. Il s'agit d'apprendre. Tout apprendre. L'administratif, le technique, à manoeuvrer ensemble.. Les conditions sont difficiles car le métier est difficile. Les formateurs vont au plus "vache", au plus complexe pour préparer les futurs intervenants à ce qu'ils vont rencontrer sur le terrain plus tard. On réclame l'excellence.. Aucune faiblesse, aucune faute, plus tard la victime ne veut pas savoir que t'es volontaire et boulanger dans le privé.. tu portes un uniforme, c'est le même pour tous, pas de distinctions... Tous pareils, tous au service de la société...

Certains abandonnent en cours de route, les autres, ceux qui sont devenu pompiers, tu les croises en inters, en formations...

Jusque là, tout est normal... Si discrimination il y a, c'est sur l'excellence et les capacités requises que sont triés le personnel. C'est un métier dur, dangereux, et on prend l'uniforme comme on entre en prêtrise. Beaucoup d'appelés, peux d'élus....

Après, monter en grade, prendre du galon.... c'est une nivellation par le haut. Un tris par l'excellence. Ne fait pas officiers qui veut, mais qui peut, celui qui en a les capacités...

Je ne pense pas, que l'on puisse parler de discrimination dans ce cas là. Déjà, la monté en grade se fait d'échelon en échelon. Ensuite se sont des stages, des formations. On ne demande pas seulement de bien connaître ton métier, on demande aussi de l'écrit, plus tu monte en grade, plus tu as de l'administratif à faire. La langue française, la maîtrise de la syntaxe, écrire un rapport, faire un compte rendu d'intervention, faire une demande d'engagement pour du nouveau matériel.... Le gars qui possède 350 mots de vocabulaire (dont 80% d'insultes) sur les 16 000 du dictionnaire, feras un bon sapeur... Il fera peut être même sous off, mais officier ????

Maintenant, j'aimerais avoir votre opinion sur le sujet, car c'est matière à débattre...

Sur ce, bonne journée

Je vous parlerais de la crémation des sapins d'hier une prochaine fois, photos à l'appui

Bises

Comments

[Catherine]

C'est un problème récurent du fait de l'éclatement des "familles" à l'ancienne (grand parents, parents, oncles, tantes.... petits enfants...) à la maternité on m'a fait la même réflexion...
Dans le temps, tu pouvait compter sur un membre de la famille pour ne fuce qu'écouter... maintenant t'es seul.. et y a le psy...
Du coup, on rejoint le problème du sur endettement, C'est tellement facile de se laisser tenter par un écran plat, un nouveau téléphone portable... comme l'autre, le colègue, le voisin... parce que la société a des dictats de mode...
Et après ???

[lafemmedessteppe]

Oui, je connais le père Gilles. J'avais lu son livre à l'époque où il était sorti.

Je pense que le gros souci, en plus du problème d'éducation, c'est le décalage entre les hautes aspirations matérialistes des gens et ce que la réalité leur fait subir. Lorsqu'ils sont en perdition, ils n'ont plus d'endroit, ni de gens, vers qui se tourner, qui les aideraient à sortir la tête de l'eau, se focaliser sur d'autres priorités, comprendre qu'on peut être heureux sans une accumulation d'objets ou de "sur-communication" autour de soi.

[Catherine]

oui la majorité silentieuse en souffre, mais il faut voir aussi que sans les brebis galeuses, l'intégration se fait mieu, et la solidarité joue à plein régime. Mais il suffit d'un élément perturbateur pour les mettre tous dans le même panier et que la peur s'installe.
L'armée et à moindre part, l'église, ont joué à fond leur rôle de citoyen dans la société.
Pas toute l'église, mais certains éléments seulement. J'ai eu l'occasion, il y a bien des années de cela, de croiser le Père Giles, "le prêtre des loubards". Un homme profondément humain, sans préjugés aucun, et souvent en porte à faux avec sa hiérarchie et la bonne bourgeoisie.
Des "Mecs" comme ça, il en faudrais plus.
Quand à la restructuration de l'armée, il y a du pour et du contre.
Mais comme tu le disais toi même auparavent, le gros problème c'est l'instruction. C'est et cela restera la clef de voute du problème. Sans la connaissance et le savoir, tu n'est rien.
J'aimerai citer Goldman et sa chanson "envole moi" quand il dit qu'il traversera tout les murs à coup de livres....

[lafemmedessteppe]

Tout ce que tu dépeins est souvent exact. Malheureusement, ce sont ceux qui ne font pas de bruit (la majorité) qui souffrent de ces amalgames. Si un jour ils doivent "choisir un camp", ils seront obligés de choisir celui de ceux qui hurlent les plus forts... ça fait peur :-(
Pour ce qui est de l'armée au temps du service militaire, on pouvait au moins se dire que cela servait, pour certains, à connaître autre chose que le milieu dont ils n'étaient pas sortis depuis leur naissance. Et finalement, cela leur permettait d'apprendre un métier, ou de passer le permis de conduire, et après tout de devenir des citoyens responsables.

L'abandon de la conscription a été une belle connerie au niveau citoyenneté, même si elle se justifie par l'évolution de l'armée...

[Catherine]

Oui, tout à fait d'accord avec toi
Combien de fois n'ai -je pas entendu mon père, 16 ans d'armée à son actif, prétendre que malheuresement, au lieu de former des guerriers, l'armée française passait son temps à apprendre à lire et à écrire à des gamins qui proffitait du service militaire pour terminer un brevet, passer le permis ou tout simplement apprendre un métier car dans le civil ce sont des laissé pour compte ???
Après, j'ai constaté que les plus racistes, se sont encore les "minorités" qui pour certains (pas tous heureusement) profite du système.
Le grand en a un comme ça en classe. A chaque controle, chaque test, il ne rend pas la copie ou se contente de mettre son nom dessus (la prof sacque et note mal sous prétexte que je suis d'origine turque) il met le foutoir pendant les cours (explusions répétitives) "ça me fait des vacances de cette prison" bref, l'élève modèle..!!! problème, les parents mettent des assos dans le coup pour discrimination "c'est pas normal que mon fils ait de mauvaises notes" (devoirs pas fait, leçons non apprises !) Il est au même régime que tout les autres gamins mais proffite de sa différence
Parents au chaumage, (je gagne plus entre le chaumage et la caf que si je me lève le matin pour trimer 35H/semaine) et aides diverses.
Sont pas tous comme ça mais ça laisse un gout amer de voir ça, surtout que la pauvreté n'a jamais été une excuse rien
Et après ces mêmes personnes s'étonnent qu'on ne les aimes pas.
Perso, j'ai une fois pris un malôtru (fait parti de la bande de potes du gars dont je parlais juste quelques lignes au dessus) en mains. Se permettait de tiraniser le grand en entrée de 6ème. Du coup le grand voulait plus aller en classe .... J'ai coincé le caïd en flag, j'ai remmonté mes manches et je lui ai annoncé que s'il voulait jouer au con, je joue aussi. que j'applique les mêmes règles que lui. Et que la prochaine fois que j'entend des parents d'élèves raconter que mon fiston se fait brimer, je ne cherche même pas à savoir qui est à l'origine du problème mais que je lui casserai la gueule à lui, là, sans porter pleinte, sans parler à ses parents ou aux profs...
M'a laissé le junior tranquile...
Bises