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PENELOPPE ou les aléas du quotidien
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1 janvier 2019

ABBAYE D'ANDLAU

CETTE ABBAYE QUI A FAIT L’ALSACE

l’un des derniers ours des Vosges a été tué en 1695 par le garde forestier du château du Haut Andlau. L’anecdote est signifiante. Car, en Alsace, Andlau est la cité de l’ours. L’animal y est partout, sculpté dans toute la ville : en train d’avaler une grappe devant la départementale, au pied de sainte Richarde sur la place de la Mairie, dans et autour de l’abbatiale…

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Des chercheurs avancent que, dans ce val, un culte païen aurait pu lui être rendu. Le christianisme, en tout cas, n’a pas hésité à s’approprier le fauve. Il trône même dans le saint des saints : la crypte de l’abbatiale. Un gros ours de pierre, qui pourrait dater du XVIe , y garde une trappe en bois. Quel trésor se cache là-dessous ? Pour le savoir, les curieux n’ont qu’à soulever la planche : ils ne trouveront ni de l’eau, ni de l’or, mais une fine terre brune. « Les pèlerins mettaient les pieds dans ce trou et touchaient cette ‘‘terre-mère’’ dans l’espoir d’être guéris. Ce pèlerinage était réputé pour des maladies comme l’arthrose. La statue, elle, était considérée comme une pierre fertilisante : les femmes qui ne pouvaient avoir d’enfants se mettaient à califourchon sur elle… »

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Pourquoi cet ours (qui, selon la légende, est d’ailleurs plutôt une ourse) et cette terre sont-ils ainsi sanctuarisés au cœur de l’église de sainte Richarde ? Pour y répondre, il faut raconter une histoire qui ne cesse d’entremêler le mythe et la réalité. Il était donc une fois, au IXe siècle, une Alsacienne devenue impératrice. Elle s’appelle Richarde, est la fille du comte d’Alsace Erchangar et est, forcément, très belle et très vertueuse. « Le pouvoir central carolingien souhaite alors s’assurer le contrôle de l’Alsace , reprend l’historien, de façon plus rationnelle. Louis le Germanique, petit-fils de Charlemagne, propose donc de marier, en 862, Richarde à son fils Charles. »

Ce Charles n’est que troisième dans l’ordre de succession. Mais à l’époque, les choses peuvent aller vite. Et elles se précipitent, effectivement ; les deux frères aînés laissent leur place prématurément, et Charles, qui sera appelé « le Gros » mais aurait aussi pu être surnommé « le Violent », grimpe au firmament du pouvoir. Bien que très peu digne de ces charges, il est sacré empereur d’Occident en 881, roi de Germanie en 882 et de roi de Francie en 884 ! Et voici l’Alsacienne Richarde une fois impératrice et deux fois reine… Mais, pour son malheur, elle ne devient pas mère. « Charles le Gros décide donc de la répudier. Comme il lui faut un motif, elle est accusée d’infidélité. » Les intrigants désignent même l’amant : l’évêque Liutward, proche conseiller de Charles.

Cette histoire se poursuit en racontant que l’empereur soumet sa femme à l’ordalie : elle doit marcher pieds nus et vêtue d’une robe de cire sur des braises pour prouver son innocence. Elle le fait sans encombres (ceci explique pourquoi, sur la statue de l’ancien puits du cloître, des flammes lèchent le bas de la robe de Richarde), et, l’honneur sauf, décide de se retirer dans une vie de prière et de se consacrer à l’abbaye qu’elle venait de fonder.

C’est ici qu’apparaît l’ourse : selon la légende, c’est elle qui devait indiquer à la future sainte le lieu où bâtir son abbaye de chanoinesses. Richarde s’est décidée quand elle ou l’un de ses chevaliers (on peut choisir sa version) a découvert une maman ourse avec ses petits grattant la terre dans ce val d’Andlau, alors appelé val d’Eléon… Cette fameuse « terre-mère » conservée religieusement sous la trappe de la crypte.

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En 1049, le pape alsacien Léon IX consacre l’abbaye et canonise sa fondatrice. En 1288, les abbesses sont élevées au rang de princesses d’empire. L’église primitive du IXe est reconstruite aux XIe , XIIe , XVe , XVIIIe … Et l’ours, à Andlau, a continué à être traité comme une divinité. « Longtemps, les chanoinesses en ont élevé un dans l’enceinte de leur abbaye ! , raconte Guy Trendel. Cette tradition a été arrêtée quand une enfant a été tuée par l’animal. On l’a alors remplacé par des statues, c’était moins dangereux… »

En revanche, jusqu’à leur départ pour cause de Révolution française, les chanoinesses n’ont pas failli à une autre tradition rappelant la légende de leur fondation : celle consistant à nourrir et loger tout montreur d’ours passant par la vallée.

source L'ALSACE

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C’était vers l’an 880. Selon la légende, l’impératrice Richarde, épouse de Charles le Gros, arrière petit fils de Charlemagne et Empereur d’Occident était au Mont St Odile où elle vit en rêve un ange lui dire : « à l’endroit où tu verras une ourse gratter la terre, tu élèveras une abbaye dédiée à la Vierge ». C’est en passant par la foKastelberg, le Wiebelsberg et le Mönchberg.
L’ancienne Confrérie des Hospitaliers du Haut d’Andlau réactivée pour le 11e centenaire d’Andlau en 1980 témoigne de cette longue tradition vinique d’Andlau.

Source : domaine de l'ancien moulin de l'abbaye

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Après la destitution de l'empereur Charles le Gros, un procès en réhabilitation innocente Richarde. Son ancien époux enfermé dans une abbaye meurt brutalement. L'impératrice songe à entrer en politique au profit de Bernard, fils bâtard de son époux Charles qu'elle a toujours protégé et chéri comme son propre enfant. C'est en vain qu'elle échoue à prendre la régence et finit par se retirer après la disparition brutale de Bernard. Les montagnards vosgiens disaient que l'ours à l'entrée de l'église abbatiale d'Andlau représente la vision de Richarde à la mort de son fils adoptif Bernard

Cette vision est aussi celle traditionnellement associée au lieu sanctuarisé d'Andlau, redécouvert par Richarde, pieuse adolescente. Le culte ancien de l'ours est associé au vieux réajustement du calendrier luni-solaire, notamment à la Chandeleur. Bernard provient de Bernhard(us) qui signifie dur et fort comme l'ours. Si Bernard est un ours, son père Charles l'est également et toute la dynastie carolingienne en déchéance physique et mentale. Les conteurs lorrains, obéissant aux puissants Ottonides, restaurateurs d'un saint Empire, et à leurs successeurs saxons ont ainsi dénoncé la volonté d'accaparement des derniers Carolingiens  en décadence. Comme les souverains saxons ou même capétiens ont pris femmes dans des lignées carolingiennes, on comprend le rôle d'initiatrice de la sainte patronne. Les héritières de la belle et vertueuse Richarde, exaltant l'image féminine, sauvent et éduquent la noblesse impériale.

Il faut aussi signaler, en répétant les conteurs lorrains, que la grande et élégante Richarde était "la plus belle femme que oncque vit en ce monde". Une histoire qui peut faire songer à la Belle et la Bête ...

Source Wikipédia

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Et pour ceux que l'histoire intéresse, un pdf : sur les traces de St Richarde

Bises mes amis et à bientôt pour d'autres aventures sur le blog

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Commentaires
M
Ouaf ! Ouaf !
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M
Merci ma douce pour cette belle histoire bien documentée. <br /> <br /> Bisousssssss
Répondre
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