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PENELOPPE ou les aléas du quotidien
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3 janvier 2019

BIRKENFELS

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Hello mes amis

ce soir je vous entraine dans une petite balade vers le château du Birkenfels, l'un de ceux faisant parti de la ceinture défensive du Mont St Odile

 

 

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Pour ceux qui cherchent désespérément le couvent du Mont St Odile sur la carte, il y est ! Il s'agit tout bonnement de la Hohenbourg.

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Bref, pour faire court, un bel après midi de novembre, Cher et Tendre et ma pomme, on a emballé la thermos de café, le goûté pour les jeunes et les minots, et direction les hauteurs d'Obernai : le Birkenfels !

On y accède à  partir du parking "Birkenfels" situé sur la RN426 reliant le Mont Sainte-Odile au Hohwald.

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C'est un petit château résidentiel construit vers 1260 avec corps de logis à trois niveaux, percé de meurtrières à niche et de grandes baies à fenêtres multiples. Donjon pentagonal inachevé.

Le Birkenfels est propriété du syndicat forestier Obernai-Bernardswiller et est situé sur le ban communal d’Ottrott.

Le château occupe une petite éminence gréseuse au flanc nord du Kienberg, à 675 mètres d’altitude. Il est construit en toute illégalité, peu avant 1262, par Albrecht Beger, ministériel (chevalier-serf/chevalier non noble) de l’évêché de Strasbourg, sur un terrain appartenant à la ville d’Obernai. En 1289, le roi Rodolphe de Habsbourg doit intervenir pour régulariser la situation : le «Bergfels» est remis en fief à Bourcard Beger avec l’accord d’Obernai. On ne sait plus rien sur le château jusqu’en 1434 : c’est alors un fief d’empire et il est dit en ruine – «die zarge Birkenveltz», «la ruine Birkenfels» – sans que l’on puisse définir depuis quelle date. En 1441, les Beger concluent une paix castrale (règlement de copropriété) pour deux de leurs châteaux : Geispolsheim et Schwarzenberg. Il n’y est pas question de Birkenfels, ce qui permet de supposer qu’il est toujours en ruine. Un châtelain y estcependant mentionné en 1465. Birkenfels est à nouveau décrit comme ruiné en 1521 et il ne semble pas avoir été rebâti par la suite. Les fouilles archéologiques n’ont effectivement pas trouvé de traces d’occupation après la seconde moitié du XVIe siècle.
Birkenfels est très certainement le seul château fort alsacien dont la construction du donjon n’a pas été achevée. C’est aussi un château qui privilégie l’aspect résidentiel et non l’aspect militaire.

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La construction de ces deux châteaux de montagne est des plus étonnantes. Leur intérêt stratégique semble limité : ils sont situés à l’intérieur des Vosges, loin de toute voie importante, on ne comprend pas bien leur rôle. Walter souhaitait-il récompenser de fidèles serviteurs, les Beger et les Kagen ? Voulait-il exercer une nouvelle menace envers Stein ? Ou pensait-il à de simples refuges de montagne pour ses proches ? Difficile de conclure. Les chartes accordées par Rodolphe de Habsbourg sont, de plus, assez restrictives : les deux châteaux ne disposent pas de terres propres, juste quelques arpents au delà des fossés. Les deux burgs ont été construits sur des terres usurpées à la ville d’Obernai. La forêt attenante reste propriété des bourgeois d’Obernai. Non vraiment, à part le fait d’occuper le terrain, on ne comprend pas bien ce que l’évêque pouvait attendre du Birkenfels et du Kagenfels.

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1. Fossé aujourd’hui comblé au niveau de la porte d’entrée du château. Celle-ci était probablement précédée par un pont dormant.
2. Basse-cour. Un bâtiment pouvait s’appuyer à l’enceinte au niveau de la fente d’éclairage visible près de l’entrée. Un chemin de ronde couronnait le mur de la basse-cour. Elle daterait de la seconde moitié du XVe siècle, voire du début du XVIe siècle.
3. Terrasse. Anciens jardins ?
4. Système d’accès au logis seigneurial. Une rampe, longeant le logis, menait à une porte suivie d’une fosse. Celle-ci était enjambée par un pont volant permettant d’accéder à une petite tour plaquée contre le logis et protégeant la porte d’entrée. Cette tourelle est datée du XVe siècle.
5. Logis seigneurial (16 m de longueur, 9m de largeur côté sud, 6,50m côté nord). Le rez-de-chaussée est dévolu à la défense comme le montrent la dizaine d’archères à niches. Les deux étages sont résidentiels ; ils sont éclairés par de larges baies à petites fenêtres multiples (orientées à l’est pour avoir un maximum de lumière) et sont équipés de latrines et de cheminées (côté ouest). La présence d’un évier posé dans une des niches d’une fenêtre – mais non en place – reste inexpliquée. Le chemin de ronde était crénelé à l’origine. Enfin, on notera, sur les façades intérieures, les blocs éclatés sous l’effet de la chaleur d’un incendie et les tentatives de restauration : notamment recrépissage et mise en place de nouvelles consoles en pierre.
6. Donjon pentagonal en pierres à bosse ; l’utilité militaire de ce type de pierres – faire ricocher les boulets – est souvent évoquée, mais le côté esthétique semble l’emporter : un aspect plus résistant à la maçonnerie. La largeur des murs du donjon atteint les 3 mètres. Il est équipé de latrines dans l’épaisseur du côté sud-ouest. Seul son rez-de-chaussée a été achevé. En effet, des pierres, qui étaient destinées à sa construction, sont encore en attente en contrebas du château, dans la partie sud-est du fossé. Le fait qu’elles soient dépourvues de trous pour pinces de levage indique qu’elles n’ont jamais été utilisées.
7. Rocher portant des encoches de débitage creusées par les tailleurs de pierre. L’exploitation des pierres provenant du creusement du fossé ne pouvait suffire à la construction d’un château. On connaît plusieurs carrières en relation avec des châteaux forts de montagne.

Crédits : N. Mengus (textes) – N. Mengus d’après ASAM 1977 (reconstitution) – Th. Biller-B. Metz 1995 ( plan).

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Une bien belle promenade qui a plu au loulous et qui nous a enchanté..... nous avons poussé jusqu'au Kagenfels, mais l'accès était coupé pour cause de travaux, nous avons pris quelques photos de loin avant de redescendre et arriver dans le noir et à la lampe de poche jusqu'à la voiture : une véritable avanture pour les loulous qui ont bien ri

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