CHATEAUNEUF en Bourgogne
Quand sur la route des vacances (A6 direction le marais poitevin) tu passes de nuit sous un mont superbement éclairé avec sur le bord de l'autoroute le nom du village, tu demandes à Cher et Tendre de noter le nom et quand tu rentres chez toi, tu regardes chez ton pote googol ce que ça pourrait bien être.
Et tu prends ça comme point de chute pour commencer une virée en Bourgogne bourguignonante pour tes noces d'argent avec Cher et Tendre, un beau week end sans les mouflets, comme tu devrais t'en payer plus souvent et pas toutes les 25 piges !
Sur son éperon rocheux, l’imposante silhouette du château médiéval témoigne aujourd’hui encore du rôle défensif qui fut le sien durant des siècles.
Les premières traces de sa construction remontent au tout début du XIIe siècle, lorsque Jean de Chaudenay fit ériger un château neuf pour son fils, qui en prit possession en 1175. Le donjon carré date de cette époque.
Au milieu du XIVe siècle, la guerre de Cent Ans amène dans la région les grandes compagnies. L’enceinte et les cinq tours, reliées par des courtines, s’élèvent alors pour protéger seigneurs et villageois…
Après avoir traversé le Moyen Âge et ses tourments, la lignée des Châteauneuf s’éteint en 1457, lorsque Catherine de Châteauneuf est condamnée au bûcher pour avoir empoisonné son époux.
La seigneurie est confisquée et confiée par le duc Philippe le Bon à son conseiller Philippe Pot, futur Grand sénéchal de Bourgogne. La vie à la forteresse devient moins martiale. A la fin du XVe siècle, on y construit le grand logis, un logis d’hôtes ainsi qu’une chapelle dans le pur style gothique.
Assiégé lors des guerres de religions en 1590, le château passe ensuite entre les mains de plusieurs familles aristocratiques, qui poursuivent l’aménagement intérieur et la transformation des logis.
En 1936, le comte de Vogüe, qui l’habita, en fait don à l’Etat. Le château, classé monument historique depuis 1894 devient alors, avec le village, un site protégé, ce dernier obtenant même la labellisation de plus beau village de France.
Partir très tôt le samedi matin, avec un pyjama et une brosse à dent dans le coffre de la voiture, un T-shirt de rechange et une thermos de café, sans trop savoir où tu vas crécher le soir, ne rien avoir prévu.... débarquer à Chateauneuf sur les coups de midi, avoir un gros coup de coeur pour l'Hostellerie du château, dégotter la dernière table de libre et se taper un gueuleton digne d'un duc de Bourgogne
Une bâtisse du moyen âge, avec sa cheminée d'époque, juste surélevée pour pouvoir travailler plus facilement (en bourgogne, les cheminées sont à même niveau que le sol, alors pour le jambon braisé, merci les lombaires en vrac) Un service de première bourre, des sourires à veut tu en voilas, un personnel ravi de te raconter l'histoire de l'Hostellerie, des plats sublimes.... que du bonheur
Faire un tours dans le village fleuri, admirer les maisons, les ruelles, les lavoirs, les fontaines, la vue, les fleurs.....
puis, à 14 heures, se payer une visite guidée du musée/château/merveille .... et en prendre plein les mirettes
le logis seigneurial
les tommettes d'origines, magnifique sol peint à la main avant cuisson
les fresques peintes en trompe l'oeuil
la chapelle seigneuriale
Les fresques murales sous les couches de stuck
Une technique de montage de mur en briques réfractaires derrière la cheminée qui permet de changer les briques usées par les flemmes sans se prendre la totalité du mur sur la hure (l'arc en brique)
La salle de bain avec le baquet d'origine (et oui, on mettait des draps dans le baquet d'eau pour pas se prendre d'échardes) la sirène n'est là que pour mieux visualiser le fait que c'est un baquet d'eau dans une salle d'eau
les douves
Le jardin médiéval
le logis des hôtes
Les tours
La cuisine
Prendre un dernier café (vider la thermos quoi) et filer plus loin, sur Avalon